jeudi 17 mars 2016

L’ « espion » rwandais Rucyahintare : les masques tombent, père et frère témoignent

Le Rwanda a compris que son voisin du sud exerce sur lui une guerre médiatique qui porte un coup à ses intérêts dans la diplomatie internationale. Il est donc décidé de sortir du mutisme et de réagir à l’annonce de l’arrestation par les services de sécurité burundais d’un ressortissant rwandais, Cyprien Rucyahintare, brandi comme un caporal des services de renseignement militaire de l’armée rwandaise, un espion rwandais.
La réaction du porte-parole de l’armée rwandaise, le Général Nzabamwita, ne s’est pas faite attendre face à ces accusations reprises par les médias internationaux : « Rucyahintare n’est pas militaire. Le numéro matricule qu’il dit être le sien n’existe pas dans l’ordonnancement des RDF », a déclaré le général craignant que probablement ce jeune homme s’est fait arracher de faux aveux par les agents burundais, craignant pour sa vie.

Aussi une petite enquête a-t-elle été menée au sujet de ce jeune Cyprien Rucyahintare originaire d’une colline Mugina de Kintambwe dans le secteur Rweru du Bugesera frontalier avec le Burundi au Sud Est du Rwanda.

Il est le septième enfant d’une famille de huit. Son père, Esdras Nsabimana, excédé des larcins de son fils, une poule ici, une chèvre là bas, a décidé de distribuer à ses enfants leur héritage et les a déclarés majeurs et donc responsables de leurs actes.

« Mon fils est voleur. Il n’a jamais été militaire. Maintenant qu’il a eu sa part d’héritage, il payera lui-même les dégâts qu’il aura occasionnés », a dit son père.
Rucyahintare est retracé dans les archives de la Police où, en novembre 2015, il a été arrêté, lui et son complice sont entrain furtivement dans l’habitation de Mme Athanasie Nyirahabimana pour lui voler de l’argent : 150.000 Francs.

Gardé à vue à la Station de police de Batima en Secteur Rweru, le Parquet de la République a instruit son dossier pour le transmettre à l’ordre des Conciliateurs ABUNZI de sa Cellule administrative Kintambwe comme le veut a procédure judiciaire en cours dans le pays pour des infractions et crimes de valeur inférieure à trois millions de francs.

“Il a perdu le procès et sommé de rendre l’argent volé, confie son père Nsabimana. Il est venu me prier de lui donner 70.000 Frs pour payer ses dégâts afin que la parcelle que je lui ai donné en héritage ne soit pas vendue aux enchères. Voyant le refus que j’opposais, il est parti décidé d’avoir cette somme par d’autres moyens. En effet, il est revenu le lendemain dans la nuit. Il s’est introduit à l’improviste dans la maison pour me prendre un sac de haricots. Par la suite, j’ai entendu qu’il avait quitté le village pour une destination inconnue ».

Pourtant Cyprien Rucyahintare arrêté par les services burundais dit ne plus avoir des parents au Rwanda, qu’il est né en Uganda. Il affirme être militaire. « Faux ! Faux ! Mon fils n’a jamais mis les pieds dans le militaire », a démenti très étonné Nsabimana, son père.

Joèl le grand frère de Rucyahintare a lui aussi donné son témoignage sur la santé mentale précaire de son frère.

« Ce n’est pas la première fois qu’il est arrêté au Burundi. Bien avant, il a tenté de traverser la frontière burundaise sans documents de voyage. Il a été arrêté au lieudit Nyirarubomboza, côté rwandais. Amené et interrogé au bureau de Secteur Rweru, il a dit qu’il allait au Burundi rejoindre ses camarades porteurs d’armes pour des opérations de cambriolage », a confié Joël, le frère du faux militaire.

Ce dernier confie que son frère a prié un certain Nshimiye de lui montrer les chemins cachés pour s’introduire au Burundi, qu’il lui a montré un point de passage dit Mbuye, qu’y arrivé il a été ordonné de retourner chez lui par les gardes-frontière rwandais. Non content de ce déboire, il a contourné le poste frontière, il a longé le fleuve Akagera et a appelé un pêcheur burundais à qui il a donné de l’argent pour traverser le fleuve pour l’autre côté.

« Les pêcheurs rwandais sont revenus nous dire que Rucyahintare aussitôt débarqué (de la barque du pêcheurs) a été arrêté et amené par un véhicule militaire. Le pêcheur qui l’a pris dans sa barque a été tué sur le champ », a confié Joël.

L’affaire Rucyahintare étonne les gens. L’opinion publique ne comprend pas comment un service de sécurité publique peut délibérément médiatiser une situation donnée sur base de déclarations non vérifiées. La guerre médiatique à l’honneur !
 
le 16-03-2016 - à 03:33' par IGIHE

5 commentaires:

  1. Personne ne peut être étonné: le malade mental présenté comme assassin des sœurs italiennes et d'autres mises en scène du pouvoir de Bujumbura ne font que confirmer ce qui, hélas, est devenu un mode de gouvernement.

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  2. Je vais me faire l’avocat du diable pour le Rwanda. Le Rwanda ne peut pas et ne veut attaquer le Burundi.
    1. Le Rwanda joue désormais dans la cour des grands. Un prestige africain sans précédent, le respect mondial total au point que les Nations-Unies l’ont déclaré : The greatest success story in Africa. Dans ces conditions, pourquoi le Rwanda s’abaisserait-il à traiter avec une république bananière?

    2. Le Rwanda est tellement tendu vers le progrès, l’innovation et la croissance à l’asiatique qu’il n’a pas le temps. Le pays est devenu un hub aérien, conférencier et touristique qu’il ne peut pas sacrifier tout cela pour un régime fou qui va tomber tout seul. Entre le Forum économique mondial pour l’Afrique prévu en mai et le Sommet de l’UA en juin, où le Rwanda va-t-il trouver le temps de guerroyer contre des malades qui vont s’épuiser tout seul. Après la brillante organisation du CHAN, le Rwanda a l’ambition d’accueillir la Coupe d’Afrique des Nations. Où le Rwanda va-t-il trouver le temps de guerroyer contre un régime malade ?

    3. Certes, les Rwandais sont horrifiés de revoir qu’on tue des populations pour le seul péché de s’appeler tutsi et se posent des questions existentielles devant l’occupation du Burundi par les Interahamwe et FDLR et la réactivation du virus de génocide contre les Tutsis. On rapporte que les photos des suppliciés tutsis burundais circule avec jubilation dans la diaspora interahamwe.

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  3. Ikibabaje n'uyo murovyi yahasize ubuzima gusa.Ibisigaye ukuri kuzoja ahabona.Ntagutegura inabi kuwundi,ico udashaka ko bakugirira ntukigirire uwundi.

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  4. Rien n'étonne plus dans ce BurundI!

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  5. Même l'affaire des 16 ou 18 burundais annoncés comme ayant été arrêtés par les services de sécurité congolais et qui, paraît-il, étaient en provenance du Rwanda pour attaquer le Burundi, RISQUE DE TOMBER À L'EAU!!! Même si le dommage a été déjà causé et que le FAMEUX RAPPORT des Nations Unis ainsi que les déclarations des USA incriminant le voisin du Nord ont donné un alibi au pouvoir de Buja dont il se sert pour insulter et manifester tous les samedi contre celui qu'il considère comme étant la cause des maux qui rongent le Burundi, IL RISQUE D'Y AVOIR RÉVISION DES FAITS! Ubu SI AGASESESHWA RUMURI, Igihugu ntigishobora NA RIMWE GUTERA IMBERE gitwawe n'akarwi k'abantu CHARACTÉRISÉS PAR UN MANQUE D'INTÉGRITÉ AUSSI NOTOIRE ET PLEINS DE CONTRADICTION! A WHOLE BUNCH OF LIARS très mal intentionnés!!!

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